Belle rénovation au jardin du Luxembourg : un bain de soleil sous les toits
Ce quatre pièces au dernier étage d’un immeuble 1850 dans le 6e arrondissement offrait un calme rare et une belle lumière par sept grandes fenêtres sur trois cours intérieures dominant les toits de Paris. Très défraichi, il était surtout mal distribué : une cuisine trop petite et exposée au nord à l’entrée de l’appartement, une salle de bain minuscule et peu éclairée, beaucoup de place perdue en débarras, couloirs et cloisons biscornues, des portes mal placées qui rétrécissaient les espaces. De plus, malgré la belle surface de 70m2, il ne comportait qu’une seule pièce utilisable en chambre, il fallait en créer une deuxième.
Il s’est donc surtout agi dans un premier temps de repenser complètement le plan et la circulation. Le parquet d’époque, malheureusement trop abimé et instable, a été totalement déposé et tous les réseaux (plomberie et électricité) ont été passés par le sol, avant la création d’une chape légère et la pose d’un parquet neuf en chêne brut à lames fines, respectant le style ancien de l’appartement (les jolies portes à caisson et corniches de plafond qui donnent le cachet du lieu ont été pour la plupart gardées).
Premier changement, la cuisine a été déplacée côté sud, sur l’ancienne salle à manger et semi-ouverte sur le salon pour profiter de la lumière. L’entrée élargie a été dégagée de ses anciennes cloisons en biais, la salle de bain a été agrandie en récupérant un débarras, un autre dégagement a été transformé en dressing intégré à la chambre principale.
En revanche, on a conservé ou augmenté plusieurs éléments qui participaient au charme original du lieu : les portes toutes de tailles différentes, dont on ne sait jamais si elles ouvrent sur une pièce ou un simple placard, ont été réimplantées dans la nouvelle configuration ; la circulation continue, qui permet de faire le tour de l’appartement autour du salon central sans jamais repasser par la même pièce, a été préservée et développée via la décoration. Le mobilier et les couleurs ont d’ailleurs été choisis pour accentuer ce sentiment de continuité d’une pièce à l’autre.
Côté déco, tout l’appartement a été pensé en fonction de la lumière : un blanc crème très chaud domine et magnifie, avec le parquet en chêne blond, tout le soleil qui entre par la façade sud. En contraste, une seule couleur, le bleu, mais déclinée sous toutes ses formes : dégradé de mosaïque dans la salle de bain, camaïeu de gris bleu dans la cuisine, jeu de textiles bleu foncé dans la chambre, plus quelques éléments de mobilier, fauteuil, coussins. L’équilibre de ces bleus et du mobilier en bois de différentes essences crée un jeu de couleurs complémentaires vivifiant mais jamais agressif. Et la part belle a été laissée à la végétation, via beaucoup de plantes en pots et sur les jardinières mais aussi dans la décoration, qui intègre plusieurs papiers peints panoramiques de verdure et fait écho aux tableaux préférés de la cliente, qui représentent tous des arbres.
Visite en images de cette jolie rénovation :

L’entrée donne le ton avec du mobilier et des luminaires chinés qui s’accordent aux caissons anciens du mur.


Elle ouvre sur 5 pièces, chaque ouverture ou porte est différente des autres, créant un dessin rythmé et surprenant. La salle de bain, très lumineuse, amène la couleur avec sa mosaïque dégradée et ses lignes graphiques. Le mobilier et déco se prolongent dans les volumes d’une pièce à l’autre.





Un minuscule couloir dissimule l’entrée de la chambre principale qui ouvre elle-même sur un petit bureau avec une superbe vue sur les toits de Paris.

Décoré d’une fausse serre, ce bureau se pense comme un boudoir ou un jardin d’hiver.


Toujours dans l’esprit d’une circulation continue, la chambre s’ouvre d’un côté sur le salon et la cuisine-salle à manger et de l’autre sur le couloir d’entrée.

Deux portes identiques jouent une illusion d’optique : si l’une ouvre bien sur le couloir, l’autre cache un placard à chaussures ! Un beau dressing habillé de velours se niche entre les deux.


Par le petit couloir, on accède directement de la chambre aux WC qui ont un petit air anglais, avec le jeu de damier noir et blanc et le gris pâle. Même dans cette pièce la lumière exalte les volumes et une frise d’un plan ancien de Londres joue avec les murs courbes.



La chambre d’ado filtre la lumière grâce à un camaïeu de beiges pour laisser la place à une jungle de papier qui se cache dans des étagères asymétriques.




Dans la cuisine, on retrouve toutes les teintes de l’appartement : blanc crème, noir, bois chaud et bleus doux. Le linéaire de cuisine très sobre, offre un décroché qui permet d’ouvrir les fenêtres en grand et de laisser éclater la lumière, que captent le plan de travail et les meubles blancs.



Un mur bleu gris cloisonne partiellement la pièce en conservant une large ouverture sur le salon. L’ouverture en enfilade des trois pièces donne une sensation d’espace accrue et permet une circulation continue de la lumière.


Une très belle cheminée ( qui fonctionne ! ) en marbre rouge a été conservée dans le salon et crée avec les innombrables plantes une atmosphère chaleureuse. Elle fait écho au mobilier en bois chaud.


